Un hommage à ceux qui permettront à Emmanuelle Ka, maîtresse des lieux, de reprendre son activité ce week-end. « C’est très important pour moi de les voir ici. Ça m’aide à me rappeler que tous ces gens ont cru en moi. C’est une vraie source de motivation. »
Mère de quatre enfants
Souvenez-vous : en 2016, la jeune femme de 36 ans avait ouvert un premier salon de thé, rue Vermeer à Villeneuve-d’Ascq, à deux pas de l’hôtel de ville. Seule aux fourneaux et par ailleurs maman de quatre enfants, la spécialiste des pavlovas, victime de son succès, songeait à baisser le rideau et poursuivre son activité à distance.
Avant de se rétracter. « J’ai eu tellement de retours, de demandes de mes clients que j’ai reconsidéré mon projet », avouait-elle au mois de juin.
« Il me fallait 8 000 € et très franchement je ne m’attendais pas à les réunir. »
Conseillée par la BGE Hauts-de-France, Emmanuelle a alors lancé une campagne de crowdfunding avec pour objectif, l’emménagement dans un local plus spacieux, l’achat d’équipements professionnels et le recrutement d’un apprenti. « Il me fallait 8 000 € et très franchement je ne m’attendais pas à les réunir. » Elle a pourtant gagné son pari in extremis, dépassant même la jauge initiale de 828 €.
Tout l’été, la pâtissière a troqué ses bombonnes de chantilly pour des pots de peinture afin de prêter main-forte à son mari, son beau-père et ses enfants. « Ce sont eux qui m’ont aidée à donner vie à cet endroit. »
Petit contretemps… et coup de pouce
Une logistique qui explique en partie le report à deux reprises de l’inauguration. En partie. Car la réouverture fixée au 2 décembre était encore incertaine ce début de semaine. En cause cette fois, une pièce manquante dans le compteur électrique du local. La galère de trop.
« J’ai appris ça à la dernière minute. Tout était OK, j’avais le consuel, il ne manquait plus que le raccord. Du coup je ne savais même pas si je pouvais maintenir ou non l’ouverture. Car pour Enedis, à l’instant T, je n’étais pas une priorité. Ce que je peux comprendre. »
Alors mercredi soir, nous avons sollicité Stéphane Ledez, le directeur territorial d’Enedis pour lui faire part de la situation. À l’écoute, il nous a promis de prendre contact avec la commerçante dans les plus brefs délais.
« Il a été super réactif, je n’en reviens toujours pas. Un agent est passé le lendemain matin et a tout mis en ordre. Du coup c’est bon, c’est parti ! Je n’ai qu’une hâte, retourner en cuisine… » Et nous, de prendre le goûter.
Les Nuages gourmands d’Emma, 100, boulevard de l’Ouest. Ouvert du mercredi au samedi, de 13 h à 19 h et le dimanche, de 15 h à 18 h.
Les nouveautés à prévoir
– Le local, d’une superficie de 90 m2, est doté d’une capacité de 40 couverts.
– Pour faire face à la demande, la pâtissière recrutera, comme convenu, un apprenti au début de l’année 2018. Les premiers candidats seront reçus dès la semaine prochaine pour des essais.
C’est aussi en janvier que son fils et sa belle-fille, débuteront leur mi-temps pour assurer l’accueil et le service en salle.
– Si les prix des produits sont toujours abordables, Emmanuelle a dû revoir quelques tarifs à la hausse : les pavlovas passent de 3 € à 3 € 50. Celles à la framboise sont désormais à 4 € 20. Les coulis ne sont plus offerts et coûtent désormais 30 centimes. Le prix des cocktails a lui aussi augmenté.
« J’ai essayé d’être le plus raisonnable possible. C’est quelque chose que je ne voulais pas forcément faire, confie Emmanuelle Ka. Mais on m’a dit que c’était la viabilité de mon activité qui était en jeu. Il faut savoir que le loyer est plus cher et que je ne serai bientôt plus en auto-entrepreneure. J’espère qu’on ne me le reprochera pas trop.
Vos commentaires!